DevOps – Le ROI est mort, vive le ROI !

DevOps – Le ROI est mort, vive le ROI !

Quand on intègre le service informatique d’une grosse et vénérable compagnie industrielle, on vous fait rapidement comprendre que le cœur de métier, la valeur de l’entreprise réside dans la manufacture et la vente de son produit phare, pas dans son SI. Fair enough. Cependant, cet état de fait devient problématique lorsque cette même société décide d’opérer une transformation digitale de son activité. Car une transformation digitale coûte cher, en temps comme en ressources. Elle peut s’avérer risquée à de nombreux égards (mauvaise identification des besoins, mauvaise qualification des solutions, changements hasardeux et précipités, manque de connaissances et compétences etc) et, mal maîtrisée ou prise trop tard, peut même faire pâtir le produit final (voir le cas d’école Jaeger, qui illustre pourquoi cette transformation est nécessaire, mais on peut également citer Kodak, Nokia et même dans une certaine mesure Boeing et Microsoft). Jaeger, un style aussi désuet que leur stratégie digitale Dès lors, il devient compliqué de cacher son dédain (spirituel mais surtout financier) envers l’IT en invoquant la priorité au produit final. Car si, dans les industries traditionnelles, l’informatique n’intervient pas (ou peu) dans la réalisation de ce dernier, elle en est en revanche le premier support, du bureau d’étude à la livraison. On ne peut donc plus décemment renier aux services informatiques leurs besoins grandissant d’investissement et décorréler la valeur du service qu’ils apportent de celle du produit qu’ils servent. Tout est lié. « Oui mais… Je tiens à mon argent. Je veux le faire prospérer. J’ai l’habitude de calculer le coût de mon produit. Après tout, il ne s’agit que de la somme de ses matières premières, des...
Gartner dit : DevOps échoue ! Qu’en pense notre expert Julien ?

Gartner dit : DevOps échoue ! Qu’en pense notre expert Julien ?

DevOps échoue, DevOps échoue énormément… Je le confesse, je suis un bien piètre élève. Ayant eu la chance de passer par quasiment toutes les couches du SI, j’ai au fil des ans été amené à me confronter à de nombreux problèmes, leurs solutions, les problèmes causés par ces solutions etc. Si cela vous forge un homme, l’expérience du terrain a tendance à vous éloigner des livres. Et si je suis très enclin à la veille technologique, elle repose plus sur la consultation d’autres professionnels et de StackOverflow que des papiers blancs émis par les instituts de consulting et l’impact bien trop grand qu’ils ont sur les sphères de décision en entreprise. Aussi n’ai-je pas été étonné lorsque, lors d’une récente mission de transformation digitale, j’ai appris l’abandon d’un produit d’accompagnement au changement et d’estimation de la maturité des équipes sur Agile et les organisations product-centric (ou customer-centric ou business first, appelez ça comme vous voulez). Un produit basé sur une approche et des outils promulgués par Gartner (Apply Gartner’s Product Management Maturity Model to Uplift Business Impact). Je ne suis pas un grand fan de cette société pour un certain nombre de raisons (le « magic quadrant » biaisé et trop lourd dans son impact sur le marché, le manque de transparence dans les calculs et la réalisation de ses analyses, des prises de position douteuses suivis de retournements de veste…). Une chose à laquelle je porte bien plus de crédit, en revanche, c’est DevOps. Confronté aux limites du cycle en V, aux silos fonctionnels et techniques ainsi qu’à la frustration face à l’inefficacité (on naît informaticien ou on...